Premier album de Vain Valkyries , « The Great Suffuring » sort le 17 février. Ce même jour, une release party est prévue à Rouen au 3 Pièces. Rencontre avec Ian et Simon qui nous parlent de ce nouvel album et des quelques dates à venir.
Pouvez-vous nous faire une petite présentation du groupe ?
Ian : Vain Valkyries est un duo. On dit qu’on vient de Rouen pour les non normands, mais en fait on vient de Norville entre Rouen et Le Havre. Simon habite à Rouen. On joue de la musique rock lourd. Ça tend vers le grunge mais aussi vers des musiques plus agressives, on puise aussi dans le metal extrême, mais on garde le côté rock catchy et sincère. Pour résumer, on aime bien Nirvana et Meshuggah.
Après avoir sorti deux EP, « Party on Deimos » en juin 2019 et « Death on Phobos » en avril 2020, vous sortez le 17 février votre premier album. Etes-vous toujours restés dans la même veine ou est-ce que le style et les influences ont évolué ?
Ian : Les deux premiers EP ont un côté plus garage par rapport à l’album qui va sortir et dans lequel il y a un peu plus de metal. C’est un choix qu’on a fait et c’est venu assez naturellement. On a toujours été dans cette histoire de rock bourrin avec des refrains et des mélodies un peu accrocheurs.
Dans chacun des deux EP, il y avait un titre en français, est-ce que ce sera le cas pour l’album également ?
Simon : Non, il n’y en aura pas.
Ian : Dans l’album, on n’a pas fait de titre en français, mais pourquoi pas à nouveau dans le futur.
Simon : On ne voulait pas le forcer non plus.
Ian : Je trouve que c’est plus dur d’écrire en français qu’en anglais.
Simon : Oui, parce que parfois on a l’impression que ça ne sonne pas bien.
Qui compose dans le groupe ?
Ian : Jusqu’à aujourd’hui, c’est moi qui ai tout écrit. Sur l’album, il y a un morceau, « Resolutions » pour lequel Simon est co-compositeur parce que c’est parti d’une jam. Pour la composition, ça part souvent d’un rif de guitare, d’un son de batterie ou d’une mélodie vocale et ensuite on brode autour. Au niveau des textes, c’est souvent assez noir, un peu surréaliste, un peu dans la tradition grunge de Alice in Chains. Ce n’est pas très gai, mais c’est un exutoire, une catharsis. Soundgarden et Alice in Chains sont vraiment des groupes qui nous influencent. « Superunknown » de Soundgarden est mon album préféré de tous les temps.
Simon : C’est pareil pour moi, j’aime vraiment leu jeu de batterie de Matt Cameron.
Ian : On est vraiment à fond groupes des années 90. S’il y a des groupes actuels auxquels on peut s’identifier, on pourrait dire Tigercub ou Cave In.
Des influences qui viennent plus de la scène américaine qu’anglaise ?
Ian : Oui, plutôt américaine bien que Tigercub soit un groupe anglais. Il y a aussi Calva Louise qu’on kiffe pas mal, des anciens de Mystified qui viennent de Rouen et qui sont maintenant en Angleterre.
Mis à part Vain Valkyries, avez-vous ou avez-vous eu d’autres projets à côté ?
Simon : Je joue également avec Karlich, Stoned Therapists, et j’ai également un projet tribute de Muse et un autre de reprises néo funk.
Ian : En ce moment, j’ai surtout Vain Valkyries et également un projet solo de metal un peu avant-gardiste qui s’appelle Am I Not avec lequel j’ai sorti un EP en 2017. Par le passé, j’ai eu un groupe avec Ed et Olivier de Seasonal Affective Disorder qui s’appelait Egoblaster. Dans ce groupe, il y avait également Marina au chant. On a fait deux EP à l’époque.
Simon : J’ai également eu un projet avec Ed de Seasonal Affective Disorder. On a pas mal tourné avec ce groupe de potes-là.
Ian : C’est pour ça qu’on dit qu’on plus de Rouen, car on est vraiment proches de ces personnes.
Il y a d’autres groupes avec lesquels vous êtes proches en Normandie ?
Ian : Oui, il y a Blatt par exemple. Ce sont des gens de Maaschup avec qui j’ai joué à l’époque et qui ont fusionné avec Flippin’Hot. On est proches également de Si Senior. On a découvert Atrahasis avec qui on avait fait une date au El Camino à Caen en décembre 2021.
Comme vous nous l’avez dit, Vain Valkyries est un duo. Pourquoi ce choix d’être à deux, batterie-guitare, sans basse ou deuxième guitare ?
Ian : A la base, on devait être trois avec une chanteuse, mais finalement ça ne s’est pas fait. On a essayé mais ça n’a pas trop fonctionné. Concernant la question de ne pas mettre de basse, ça s’est fait comme ça, on avait vraiment envie de faire le plus simple possible. C’est plus lourd de gérer un groupe à trois, quatre ou cinq qu’à deux. Et il y a un travail sonore aussi qui est intéressant à faire. J’adore faire ça. Il y a plus de souplesse sur plein de choses, et en même temps on est contraints par le fait d’être deux, mais je trouve que c’est une bonne contrainte.
A deux, c’est peut-être aussi plus simple de trouver des dates ou de jouer dans des petites salles ou des bars….
Ian : Ouais, le problème c’est que Simon joue trop fort (rires). Ça pourrait être un bon argument, mais on fait un peu trop de bruit je crois.
Simon : On fait trop de bruit et on prend quand même de la place (rires).
Ian : Concernant la limitation au niveau sonore, je trouve ça un peu gênant. Ça fait partie de l’expression pour certains groupes de jouer fort.
Simon : C’est comme ça aussi qu’on entretient une certaine énergie.
Une release party est prévue le 17 février au 3 Pièces. Le plateau sera partagé avec d’autres groupes ?
Ian : La release aura lieu le jour de la sortie de l’album, on aura tout ce qu’il faut, les CD, les vinyles. Il y aura Nuque, un duo rouennais. Il y aura aussi un groupe d’Amiens qui s’appelle Mad Act qui est un groupe un peu plus sludge stoner, plus lourd et instrumental. Ça va être une super date.
Simon : Pour le merch, il y aura des t-shirts.
Ian : Il y aura aussi quelques petites surprises. On a un peu développé l’aspect visuel. Maintenant je change les lumières avec mes pédales. Je me suis un peu cassé la tête, mais ça va être super.
La set-list de la release ne sera composée qu’à partir des nouveaux titres de l’album ou y aura-t-il également des morceaux des deux EP ?
Ian : Je crois que sur le set on a cinq morceaux du nouvel album et cinq morceaux plus anciens.
Les deux premiers titres extraits de l’album, « Eyes Won’t See » et « Brittle Bone Disco » sont des morceaux très courts, est-ce le cas également des autres morceaux de l’album ?
Simon : Non, l’album va durer un peu plus de vingt minutes quand même. Il n’y a pas que des morceaux aussi courts.
Ian : Ce sont les deux morceaux les plus courts. C’est pour ça qu’on les a sortis en single et aussi parce qu’ils représentent vraiment notre musique. Pour parler spécifiquement de « Brittle Bone Disco », la durée du morceau est à la fois voulue et pas voulue. Il est arrivé comme ça.
Simon : Ça suffisait comme ça et il y avait tout ce qu’on voulait montrer dans ce morceau.
Ian : La durée fait partie du fond finalement.
Ces deux titres sont également sortis sous forme de clip.
Ian : On a fait le clip de « Eyes Wont’ See » nous-mêmes et très vite, un peu au dernier moment. Simon et moi nous sommes filmés tour à tour sur un fond vert et on a fait le montage après. Tout est du DIY. « Eyes Won’t See » est un morceau où il y a beaucoup de choses. En deux minutes, il y a trois ponts, il et un peu plus complexe que « Brittle Bone Disco ». Peut-être qu’on sortira un troisième single juste avant la sortie de l’album, mais pas de clip.
Il y a eu plus de deux ans et demi entre la sortie de votre 2e EP et la sortie de l’album. Pourquoi autant de temps ?
Ian : On a commencé à enregistrer les premières batteries de l’album en janvier 2021 je crois. On a vraiment mis beaucoup de temps à tout faire. C’est moi qui ai tout enregistré, mixé et masterisé et ça prend beaucoup de temps. On voulait également prendre le temps de préparer la sortie et la promo, faire les choses bien dans l’ordre.
En termes d’accompagnement, vous en êtes où ?
Ian : Pour l’accompagnement, on a fait des demandes à plusieurs structures comme Le 106, La Gare aux Musiques, mais pour le moment il n’y a pas de suite. Pour le booking des dates, on n’a pas de tourneur. C’est quelque chose qu’on aimerait vraiment avoir. On est vraiment un groupe de live et on ne joue pas assez à mon goût.
Y a-t-il des dates de prévues mise à part celle du 17 février ?
Ian : On joue le 18 février à Amiens et on rejoue à Paris le 4 mars à l’Olympique Café. On rejoue également au 3 Pièces le 22 avril.
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© Mathilde Di Marco
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